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Tournoi des six nations, France-Ecosse : les Bleus veulent rebondir après leur échec contre l’Irlande

Tous les joueurs vous le diront : le ballon ovale n’est pas le plus approprié lorsqu’il s’agit de rebondir. Pourtant, c’est la tâche qui attend le XV de France, deux semaines après sa défaite en Irlande (19-32) lors de la deuxième journée du Tournoi des six nations ; un revers qui a mis un point final à la série de quatorze victoires des Bleus.
« Nous sommes tombés, nous devons nous relever », a insisté le sélectionneur tricolore, Fabien Galthié, vendredi 24 février, à l’heure d’annoncer le groupe amené à affronter l’Ecosse, dimanche à 16 heures, au Stade de France. Opposés à un XV du Chardon plus piquant que jamais, qui débarque dans l’Hexagone fort de deux succès bonifiés de rang et y présentera sa « meilleure équipe », les Bleus auront fort à faire.
« La dynamique n’est pas la même », a concédé le deuxième ligne Romain Taofifenua. Mais, il promettait : « On va tout faire pour retrouver la victoire dès ce week-end ! » « Aujourd’hui, on est encore en position de gagner [les Six Nations], a fait valoir Karim Ghezal, le coentraîneur des Bleus, chargé de la conquête. On l’a vu en 2020 : les Anglais sont venus perdre chez nous et ils ont gagné le Tournoi. En 2021, on était en position de le gagner au dernier match. » Pas question donc, pour les Français, de se laisser abattre par leur première défaite depuis plus d’un an, et sur la pelouse des numéros un mondiaux de surcroît.
D’autant que, après une préparation et un début de compétition qui les ont vus passer de Capbreton (Landes) à Rome et Dublin, les Bleus ont retrouvé leur « base » de Marcoussis (Essonne). « Ça fait du bien ! C’est cool, on retrouve nos repères, s’est réjoui Romain Taofifenua cette semaine. On est impatients de retrouver notre stade aussi. La ferveur au Stade de France est juste énorme, le public est toujours derrière nous. Franchement, ça nous aide beaucoup dans les moments difficiles. »
Si la pluie venue arroser, mercredi, la pelouse du Centre national du rugby a pu faire regretter à certains le soleil romain, le XV de France compte sur l’atmosphère « à domicile » pour le pousser face au dernier adversaire venu s’imposer à Saint-Denis – en toute fin du Tournoi 2021. Mais ce dernier n’entend pas se démonter. « Si on veut être l’équipe que l’on croit qu’on peut être, une grosse ambiance ne doit pas nous empêcher de jouer », avertissait Gregor Townsend, le sélectionneur écossais, lors du lancement de cette édition des Six Nations, fin janvier.
En progrès constants depuis quelques années, le XV du Chardon – « plus talentueux que jamais », dixit le sélectionneur de l’Angleterre, Steve Borthwick – a réussi ses débuts dans la compétition. Vainqueurs en Angleterre pour leur entrée en lice, les partenaires de Finn Russell ont enchaîné face au Pays de Galles – les deux fois avec le bonus offensif – et sont, avec l’Irlande, les seuls encore capables de réaliser le grand chelem.
« Nous avons deux victoires et c’est cool. Mais nous allons devoir être nettement meilleur si on veut battre la France chez elle », a souligné le centre écossais Sione Tuipulotu cette semaine, avant d’assurer que son équipe « n’a pas encore joué à [son] plein potentiel ». Conscients de devoir hausser le ton face aux tenants du titre, les Ecossais entendent donc offrir un défi de taille aux Bleus.
Le XV de France, qui avait un peu oublié comment perdre, doit désormais apprendre à se relever. « C’était intéressant de vivre cette défaite, de l’analyser et de chercher à comprendre quelles sont les clés pour être encore meilleurs », a fait valoir Fabien Galthié. Au-delà du match de ce dimanche, ses troupes visent la victoire en Coupe du monde à la maison, à l’automne (8 septembre-28 octobre). La recette est déjà connue : « Il faut élever notre niveau – le physique, la technique et la stratégie –, et le faire de manière simultanée pour remporter ce type de match. »
S’il a remplacé le première ligne Uini Atonio, pilier de l’équipe suspendu pour deux matchs, par Mohamed Haouas, le technicien français a choisi de faire confiance au même groupe pour relancer la machine après l’accroc dublinois. « Nos joueurs ont prouvé face à différents adversaires qu’ils étaient capables de relever n’importe quel défi », a-t-il insisté. Depuis sa prise de fonctions, souligne l’intéressé, son équipe a remporté 80 % de ses rencontres. Un pourcentage que les Bleus auront assurément à cœur de relever face à l’Ecosse.
Clément Martel
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